MÉTHODOLOGIE VERSION


Pour relever le défi, et parvenir à trouver le mot « juste » dans la syntaxe adéquate, rien de tel que d'essayer de « visualiser » le texte, c'est-à-dire de s'en imprégner au point qu'il se déroule devant nos yeux, que nous fassions partie de son histoire, qu'il prenne sens comme il le ferait si nous étions ses lecteurs. Car c'est là que siège la difficulté.

Voici les principes de ce qui constitue une bonne traduction de texte littéraire:


FIDELITE : suivre le rythme, l'agencement, la focalisation du texte-source autant que faire se peut.

RIGUEUR : tout traduire, du déterminant zéro à la virgule ou au nom composé inexistant en langue cible.

JUSTESSE : essayer de rendre au plus juste le sens développé par le mot dans le groupe de mots, le segment, la proposition, la phrase.

MESURE : évaluer le degré de qualité en plus, ou en moins, que peut impliquer un choix lexical contraint par le contexte, et compenser ailleurs s'il le faut.

CORRECTION : soigner l'orthographe, la graphie, la typographie, la présentation générale.

Les erreurs les plus fréquentes sont:


L'OMISSION, qui reste la faute la plus lourdement sanctionnée. Nombreux sont les candidats qui omettent une partie d'un segment, suite à une réécriture du texte ou à un bouleversement syntaxique ou encore pour esquiver une difficulté.

La REECRITURE, la périphrase ou l'étoffement de tout ou partie d'un segment, trahissant le style, le rythme et parfois le sens du texte-source. Ex: a storm lantern (une lampe spécifique destinée à lutter contre la tempête); he had been a restless voyager (un voyageur que vraiment rien n'arrêtait); welcomed in ships (accueillait à bras ouverts).La réécriture et l'étoffement constituent trop souvent la technique choisie pour pallier les difficultés de traduction rencontrées.

Les BOULEVERSEMENTS SYNTAXIQUES injustifiés qui font perdre une focalisation ou un lien cohésif entre deux phrases. Il convient de rappeler que l'ordre des mots sur la chaîne linéaire reflète des choix de présentation de l'information, des intentions de communication claires, et une organisation générale du discours qui place le thème (information ancienne) au début et le rhème (information nouvelle) à la fin, dans un ordre canonique.

Les CALQUES irréfléchis, sans prise en compte du contexte et/ou du cotexte ex: paradise of a bay (paradis de baie), negotiated the reef (négocier le récif), démontrent les défaillances dans l'approche technique du candidat.

Les CHOIX LEXICAUX qui mettent en évidence une méconnaissance de certains mots courants (lighthouse, shores, chance upon) mais aussi un manque de rigueur dans le choix des mots pour aboutir à des approximations ou traductions incohérentes sur le plan culturel ex: cafés (guingettes) ou anachroniques ex: charts (hit parade, chartes).

La gestion des TEMPS, incohérents dans un certain nombre de copies, met en relief un manque de maîtrise des temps français et une absence de prise en compte de la chronologie du texte.

La PONCTUATION, qui semble parfois être le fruit du hasard et qui, mal distribuée, peut modifier le sens du segment (mauvaise utilisation des virgules et/ou des tirets) ex: Baxter's, it was called (On l'appelait Baxter).

Les ERREURS DE FRANÇAIS sont nombreuses :fautes de genre ou de registre, fautes d'orthographe, d'accords, de conjugaison. Nous rappelons donc que l'épreuve de traduction exige une excellente maîtrise des DEUX langues.

Nous ne saurions trop insister sur l'importance du BON SENS et aussi de la RELECTURE qui permettra au candidat de repérer les incohérences, les imprécisions, les erreurs de détermination ou les omissions dans sa copie -autant d'erreurs qui peuvent être évitées.

Frédéric Chevalier
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