MÉTHODOLOGIE PARIS SACLAY


Cadre de l'épreuve:

L'épreuve consiste en l'écoute d'un fichier audio issu d'un texte journalistique récent d'environ 600 mots, lu par une personne anglophone. Le texte proposé porte directement sur un aspect du thème de l'épreuve. Les enregistrements durent en moyenne 4 minutes 30 (avec une tolérance de + ou -20 secondes). Les candidats ont un temps de préparation d'une heure. L'épreuve orale dure 30 minutes: l'exposé, d'une durée conseillée de 20 minutes, est suivi d'un entretien avec le jury. Aucun document n'est autorisé lors de la préparation de l'épreuve

Nature de l'épreuve :

L'épreuve se décompose en deux parties. La première consiste essentiellement à restituer le document de façon construite, en soulignant les idées-forces et le point de vue de l'auteur. Il est utile de montrer comment s'articule l'argumentation,et de procéder à des micro-analyses pour mettre en lumière les éléments essentiels de cette argumentation. La restitution des éventuelles données chiffrées, noms de lieux, dates, etc., permettra au jury de s'assurer de la finesse de compréhension du document oral. La seconde partie peut être qualifiée de «commentaire», en cela qu'elle invite les candidats à construire une analyse logique et cohérente qui s'appuie sur le document tout en apportant des connaissances extérieures: c'est là qu'il faudra montrer ses capacités à approfondir les questionnements qui ont été identifiés dans la première partie.

Documents:

Les documents soumis à l'examen des candidats sont récents et issus de la presse généraliste britannique ou nord-américaine. Les documents sont sélectionnés de sorte que les candidats soient en mesure d'analyser le contenu en mobilisant leurs connaissances, d'abord en lien avec le programme, puis leurs connaissances plus générales, qui leur permettent de contextualiser, voire de dépasser, les éléments du document et d'alimenter les échanges avec le jury lors de l'entretien. Le jury rappelle que si l'on n'attend pas de connaissances encyclopédiques sur la question au programme et/ou l'histoire et la culture des pays anglo-saxons, les candidats doivent cependant posséder un socle minimal de connaissances. Des lacunes ont parfois pénalisé certains candidats, qui n'ont pas été en mesure, par exemple, d'amener efficacement le sujet dans leur introduction, ou de le problématiser au regard du contexte (politique, économique, etc.). Sur le plan méthodologique, le jury relève plusieurs problèmes. Tout d'abord, la nature précise de l'épreuve semble encore méconnue d'une bonne partie des candidats, qui n'ont pas compris qu'il s'agit de la version oralisée d'un article de presse. L'accent que les candidats ont pu ou cru percevoir dans l'enregistrement a ainsi pu donner lieu à des extrapolations déroutantes, comme si l'auteur de l'article avait lui-même lu son texte. En aucun cas il ne s'agit d'un podcast issu d'un site d'information. Ensuite, le manque de problématisation des exposés est parfois criant. S'il est vrai que l'on attend des candidats une restitution assez fine du document, une problématique bien pensée est nécessaire à son exploitation. Il conviendra donc dans un premier temps de ne pas évacuer la restitution du document audio, qui peut se faire de façon chronologique ou selon un plan thématique, puis,dans un second temps, de formuler une problématique mettant en lumière ses enjeux. Le plan, qu'il conviendra d'annoncer puis de respecter, posera le cadre d'une analyse des arguments utilisés par l'auteur. Le plan doit donc être pensé à partir des arguments utilisés dans le document audio et non en fonction de connaissances que le candidat souhaiterait à tout prix «faire rentrer» dans son commentaire. Il n'est sans doute pas inutile de redire que l'épreuve est un exercice oral, et qu'elle fournit l'occasion de démontrer une bonne maîtrise des codes de la prise de parole. Ainsi, on attend que les candidats parlent distinctement et assez fort pour être entendus et que la communication soit aussi soignée que possible: usage maîtrisé des notes, contacts visuels fréquents et rythme.

Conseils aux candidats :

Cette épreuve de civilisation sur programme ne peut être réussie sans préparation préalable. Une simple restitution du contenu du document proposé ne permettra pas d'obtenir une note satisfaisante; à l'inverse, évacuer le document pour passer tout de suite à une analyse, qui bien souvent dans cette configuration plaquera des éléments appris par cœur, ne sera pas satisfaisant non plus. Il est donc recommandé de travailler la question au programme à partir des cours et des bibliographies fournis par les préparateurs et préparatrices, et de s'entrainer à une écoute régulière de reportages et autres podcasts en langue anglaise, très facilement disponibles sur internet. L'épreuve est un exercice de civilisation : les approches trop littéraires ne sont pas adaptées. Ainsi, dédier une partie entière de l'exposé aux procédés stylistiques du document n'est pas du tout pertinent et donne,là encore,l'impression d'une volonté d'esquiver le sujet spécifique du document. S'exercer en temps réel pour appréhender le format de l'épreuve permet également d'anticiper les difficultés éventuelles, par exemple en matière de gestion du temps. Un entraînement sérieux doit aussi former à l'utilisation des notes ; le jury a observé cette année encore que plusieurs candidats ont,par moments,paru perdus et déconcentrés, faute de pouvoir retrouver la bonne page dans la liasse de notes disposée sur leur table. On ne saurait trop insister sur la nécessité de mieux problématiser l'exposé. Le jury a apprécié les prestations des candidats qui ont clairement indiqué le fil directeur de leur réflexion, annoncé les parties de leur analyse (toutefois sans lourdeur : il faudra éviter à tout prix des annonces du type « In my first part... »), et donné des indications sur la progression de leur exposé. Il est donc important de bien baliser et de bien structurer l'exposé, en rendant visible l'articulation et la logique interne de la réflexion proposée à l'appréciation du jury. Les très bonnes prestations sont celles où les candidats se sont bien approprié le sujet, en développant leur propre interprétation des faits de civilisation identifiés dans le document. Ainsi, la capacité à livrer des remarques bien étayées et nuancées, dans une langue mêlant correction grammaticale, justesse phonologique, variété et précision lexicales, a été valorisée par le jury. La qualité de l'anglais oral fait partie de l'évaluation. Sur les plans grammatical et lexical, le jury déplore cette année la récurrence de certaines erreurs: oublis de -s de troisième personne au présent («he say»*, «a study show»*...)-formes interrogatives mal maîtrisées sur le plan syntaxique -Confusions variées liées à l'emploi de foret since («until many years...»*, «there is less rights since...»*, «since more than two generations...»*...)-utilisation incorrecte des déterminants(«United States»*mais «the Brexit»*...)-imprécisions ou erreurs lexicales («he declared», «to precise»*, economic/economical, «a mandate» pour «a term», «society» pour «company»,«common market»,«medias»*, «datas»*...)Il ne faut pas négliger l'entretien avec le jury, qui n'est pas une simple formalité. C'est l'occasion de démontrer sa réactivité et son esprit de synthèse. Les questions ne sont jamais des pièges, mais des invitations à réévaluer ou approfondir des remarques faites lors de l'exposé, ou à s'emparer de questions laissées de côté pendant celui-ci. Cet entretien vise aussi à évaluer la capacité du candidat à revenir sur certaines explications pour en améliorer l'apport analytique et civilisationnel. Il est conseillé aux candidats de réfléchir quelques secondes avant de répondre, et de ne pas hésiter à noter quelques mots-clés lors des questions du jury, pour ne pas en oublier l'objet, et ainsi mieux préparer leur réponse.

Frédéric Chevalier
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